Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Les haines tristement bramées
Dans les navrantes, les déchirantes bises du soir
Dorment au clair — et dur — et froid métal des cloches.



Les quais, enfers sonnants de blocs, de chaînes et de pioches
Sont des cygnes sur des miroirs de nonchaloir



Des promesses de si neuves joies
Soufflent des collines blondes — à fleurs ouvertes.—
Assaillant les vouloirs encore inertes :
O l’enlacement des éperviers et des proies,
O les encombrantes moissons des poésies !



Mais, « par bonheur », — sous les spartiates damas
Et les eiders, cilices d’orties,
On devine les longs étirements moins las
Des « dirigeantes », des sublimes énergies ! —
Bientôt dans le reflet purpurin des brasiers,
Soleils du Sud pour les casanières paresses,

Les corps seront, aux doux climats des ateliers,
La grappe trop gonflée « heureuse qu’on la presse »…
Et les esprits les moins vagrants d’affreux sentiers.