Page:Newton - Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome premier.djvu/10

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aimons pourtant mieux penser que cette scrupuleuse fidélité vient d’un autre motif, et l’attribuer à un certain respect si justement acquis à cet immortel Ouvrage, respect qui a engagé son Traducteur à le rendre trait pour trait.

À l’égard de la confiance que le Public doit avoir dans cette traduction, il suffit de dire qu’elle a été faite par feue Madame la Marquise du Châtelet, et qu’elle a été revue par M. Clairault.

La seconde partie de l’Ouvrage est un Commentaire des endroits des principes, relatifs au systême du monde. Ce Commentaire est lui même divisé en deux parties, dans la première desquelles on expose de la manière la plus sensible, les principaux phénomènes dépendant de l’attraction : ces découvertes jusqu’à présent hérissées de tant d’épines, seront désormais accessibles à tous les Lecteurs capables de quelque attention, et qui auront de légères notions des Mathématiques.

À cette partie du Commentaire en succède une plus savante. On y donne par analyse la solution des plus beaux problêmes du systême du monde : on y examine la forme qu’ont réellement ou qu’auraient les orbites des planètes dans les différentes hypothèses de pesanteur, l’attraction qu’exerceraient des corps de différentes figures, la réfraction de la lumière, effet de l’attraction des parties insensibles des corps, la théorie de la figure de la terre et celle des marées. Toutes ces recherches sont tirées pour la plupart ou des Ouvrages de M. Clairault, ou des cahiers qu’il donnait en forme de leçons à M. le Comte du