Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 2.djvu/71

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plus profond: la mécanique est une simple sémiotique des conséquences.

297.

Critique du mécanisme. - Éloignons ici les deux concepts populaires, la " fatalité " et la " loi ": la première introduit dans le monde une fausse contrainte, la seconde une fausse liberté. Les " choses " ne se comportent pas régulièrement, conformément à une règle: il n'y a pas de choses ( - c'est là une simple fiction): elles ne se laissent pas non plus diriger par la contrainte d une fatalité. Ici l'on n'obéit pas: car, qu'une chose soit ce qu'elle est, forte ou faible, ce n'est pas la conséquence d'une soumission, ou d'une règle, ou d'une contrainte...

Le degré de résistance et le degré de prépondérance - c'est de cela qu'il s'agit dans tout ce qui arrive: si nous, pour notre usage quotidien dans le calcul, nous sommes à même d'exprimer cela en formules et en " loi ", tant mieux pour nous ! Mais nous n'avons pas introduit de moralité dans le monde, par le fait que nous l'imaginons obéissant -.

Il n'y a pas de loi: chaque puissance tire à chaque instant sa dernière conséquence. C'est précisément sur le fait qu'il n'y a pas de mezzi divini que repose la calculabilité.

Une quantité de force est définie par l'effet qu'elle