Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je tends les bras.

Qu’est-ce qu’il y a au bout des trains qui courent, qui fuient ? Des pays ? quels pays ? Quels visages dans ces pays…

Seigneur, nous ne prenons pas les trains qui passent ; leur fumée, leur vapeur, leurs cris ébranlent jusqu’à la vie de la vie, c’est pourquoi j’élève vers vous, au-dessus de ma tête, des bras qui se tendent, qui s’allongent. Seigneur, comme je suis haute, comme je suis étroite, comme je monte vers vous…

27 mai.

Je regarde par ma fenêtre. Le printemps, on ne peut pas dire ce que c’est :