Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/39

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tient debout, droite ; elle est une supérieure qui parle à son supérieur, et qui n’est point intimidée. Tous les deux font leur affaire comme ils doivent.

Dix heures du soir.

Ce soir j’ai vu pleurer la mère abbesse ; elle ne pleurait pas tout à fait, mais ses yeux étaient mouillés magnifiquement le reste de sa douleur elle le retenait.

J’étais entrée chez elle pour lui parler de moi, je voulais lui dire : « Je suis contrariée, ma mère, voyez ce que j’ai en moi, je suis heureuse… »

Mais je l’ai vue, et j’ai dit d’une voix très basse :

— Ma mère !