Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/259

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Chapitre XVII

Ce n’est pas tout. Comment, en professant une telle doctrine, nos adversaires peuvent-ils maintenir intacte la croyance que les Dieux prennent souci des choses mortelles ? Si en effet les manifestations des Dieux, que l’on rapporte s’être produites en faveur de quelques hommes, se sont produites en vertu d’une cause antérieurement arrêtée, de telle sorte qu’avant qu’aucun de ces hommes fût né, il était vrai que tel homme recevrait quelque assistance de la part des Dieux, et que tel autre n’en recevrait aucune ; comment désormais appeler à bon droit providence, ce qui ne se produit point comme la juste récompense d’un mérite, mais comme l’effet infaillible d’une nécessité ? Ou encore,