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Chapitre XXI

Cependant il y a un autre point de vue que nous ne devons pas laisser de considérer. Supposons qu’il ne soit pas plus vrai qu’il y ait en nous un libre pouvoir, comme nous le tenons pour constant et comme le témoigne la nature des choses, qu’il n’est vrai que tout arrive nécessairement et fatalement. Admettons, si l’on veut, que l’un et l’autre sentiment se trouvent également ou acceptables ou obscurs, et examinons à quelle opinion il est, pour les hommes, plus prudent et moins périlleux de s’arrêter. Demandons-nous quelle est, entre deux erreurs, celle qu’il faut choisir ; ou bien, si toutes choses se produisent fatalement, l’erreur qui consisterait à penser qu’il n’en est pas ainsi, mais que