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Chapitre XXX

Dira-t-on qu’il est légitime d’admettre que les Dieux connaissent à l’avance ce qui doit arriver (car il serait absurde de soutenir qu’ils ignorent quoi que ce soit de l’avenir) ; et, en se fondant sur cette considération, essayera-t-on d’établir que dès lors tout arrive d’une manière nécessaire et fatalement ? Ce ne serait être ni dans la vérité, ni dans la raison. À coup sûr, en effet, si la nature des choses comportait une pareille prévision, ce serait aux Dieux plus qu’à personne que la raison voudrait qu’on accordât la connaissance de l’avenir. Mais, comme il est impossible que la nature