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AUX FEMMES !



Et vous l’ancienne esclave à la caresse amère
Vous, le bétail des temps antiques et charnels
Vous, femmes, dont Jésus fit la Vierge et la mère,
D’après celle qui porte en ses yeux maternels,
Le reflet le plus grand des rayons éternels ;

Aimez ces grands enfants pendus à votre robe
Les hommes dont la lèvre est ivre encore du lait
De vos mamelles d’or qu’un linge blanc dérobe ;
Aimez l’homme, il est bon ; aimez-le s’il est laid.
S’il est déshérité, c’est ainsi qu’il vous plaît.

Les hommes sont vos fruits ; partagez-leur votre âme
Votre âme est comme un lait qui ne doit pas tarir.
Ô femmes, pour ces fils douloureux de la femme
Que vous faites pour vivre, hélas ! et pour souffrir
Que seul le fils de l’homme empêche de mourir.