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DES POÈMES D’OSSIAN.

vallée en vallée les débris épars d’une poésie qui s’en allait.

Pendant cette romantique excursion à travers le passé, il entretint une correspondance suivie avec ses amis d’Édimbourg et les mit au courant des poétiques moissons qu’il faisait sur sa route.[1] De retour au bout de quelques mois il mit en ordre les fragments manuscrits qu’il s’était procurés, transcrivit les ballades et autres compositions chantées qu’il avait pu recueillir et en entreprit la traduction sous les yeux de plusieurs personnes en état d’entendre le gaélic, et qui suivaient sur le texte la version anglaise qu’il en donnait.[2]

  1. « J’ai été assez heureux pour mettre la main sur un joli poème complet et vraiment épique, concernant Fingal. » Lettre de Macpherson à M. Maclagan en date du 16 janvier 1761. Rapport de la société highlandaise, appendice page 155.
  2. Une liste de gentilshommes et d’ecclésiastiques, tous gens respectables et connus, déclarent qu’ils ont assisté Macpherson dans la collection des poèmes d’Ossian ; qu’ils lui ont fourni plusieurs poèmes qu’ils mentionnent ; qu’ils ont suivi les manuscrits dans les deux langues, tandis qu’il était occupé à la traduction ; qu’ils ont été habitués dès l’enfance à entendre répéter ces poèmes ; qu’eux-mêmes ils pouvaient en réciter plusieurs, et qu’ils n’ont jamais eu le moindre soupçon d’une falsification (forgery). Ces faits sont attestés par plusieurs personnes d’un caractère respectable, qui ont autorisé le docteur Blair à livrer leurs noms au public. De plus cinq