Page:Parnasse de la Jeune Belgique, 1887.djvu/272

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Mépris


Je mettrai mon âme si haut
Que rien du monde ne l’atteigne.
Maudire n’est pas ce qu’il faut :
Je souris, fière, et je dédaigne.

Courage ! l’animal rampant
Reculera dans l’ombre infâme
Et je serai comme la femme
Qui mit le pied sur le serpent.

Ô serpent ! rentre dans la vase !
Haine et colère, endormez-vous !
Le mépris vaut bien le courroux :
Il ne mord pas, mais il écrase.