Page:Pauzac - De la dystocie chez la vache.djvu/16

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pour se tordre. Parfois, quand le fœtus est vivant, il exécute, au même instant, un mouvement qui vient grandement en aide aux efforts de l’opérateur.

Cette opération est difficile car elle exige une grande force, et le vétérinaire, dans ce cas, est loin de pouvoir déployer toute la sienne.

rotation du corps de la vache. — Ce procédé qui est le plus simple et le moins dangereux s’exécute de la manière suivante : Après avoir reconnu le sens de la torsion, on fait vider, par la mulsion, les mamelles du lait qu’elles contiennent afin d’éviter les froissements et les contusions de ces organes délicats et les maladies qui pourraient en être la suite. En même temps on fait préparer dans un endroit, suffisamment spacieux, un bon lit de paille sur lequel on couche la vache avec les précautions qu’exige son état. Cela fait, le vétérinaire introduit le bras aussi avant qu’il peut dans le vagin. Si la chose est possible, il saisit quelques-unes des parties du fœtus, surtout un membre. S’il ne peut atteindre le fœtus, il se prépare à résister sur les parois du vagin lui-même, en attendant qu’il lui soit permis de faire mieux. Il commande alors à ses aides de tirer sur les lacs qui tiennent les pieds réunis, de manière à mettre la vache sur le dos ; puis de la faire passer lentement et sans secousses sur l’autre flanc ; puis de la soulever, par le garrot et par les hanches, de manière à la placer de champ sur son sternum ; enfin de la pousser encore, toujours dans le même sens, afin de la ramener sur le côté sur lequel elle avait été abat-