Page:Pauzac - De la dystocie chez la vache.djvu/35

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indications. — L’opération césarienne ne doit être pratiquée que lorsque la sortie du fœtus par les voies naturelles est tout à fait impossible, ou tellement difficile que l’embryotomie, en sacrifiant nécessairement le produit, ferait courir à la mère presque autant de dangers que la gastro-hystérotomie elle-même.

Les cas qui peuvent la réclamer sont : les déformations du bassin par exostoses, fractures, etc., ayant amené une angustie pelvienne considérable ; les hernies de l’utérus lorsqu’elles ne peuvent être réduites ; la gestation extra-utérine si elle est diagnostiquée ; la torsion de la matrice irréductible par la rotation et enfin certaines positions vicieuses du fœtus également irréductibles.

manuel opératoire. — Bourgelat, qui n’avait en vue que le produit, faisait une incision cruciale à la partie inférieure et moyenne du bas ventre, de plus il n’opérait guère que sur la jument qui était aussitôt après sacrifiée. Ce procédé, calqué sur ce qui se pratique sur la femme, est très-défectueux. Il est évident que, si l’on voulait essayer de conserver la femelle, aucune suture ne serait capable de résister au poids des masses intestinales qui pèseraient sur elle ; c’est donc avec raison qu’on lui a substitué le procédé consistant à faire l’incision sur le flanc.

L’opération a été quelquefois pratiquée sur l’animal debout ; mais il vaut mieux coucher la vache sur le flanc gauche. Il sera même bon de l’éthéri-