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la guerre des boutons


chouette cabane dans une vieille carrière bien abritée, bien cachée ; il y en a où il y a déjà de grandes cavernes toutes prêtes, on la finirait en bâtissant des murs et on trouverait des perches et des bouts de planches pour faire le toit.

– Ce serait rudement bien, reprit Tintin, une vraie cabane, avec des lits de feuilles sèches pour s’y reposer, un foyer pour faire du feu, et faire la fête, quand on aura des sous.

– C’est ça, affirma Lebrac, on va faire une cabane à la Saute. On y cachera le trésor, les « minitions », les frondes, une réserve de beaux cailloux. On fera des « assetottes » pour s’asseoir, des lits pour se coucher, des râteliers pour poser les sabres, on élèvera une cheminée, on ramassera du bois sec pour faire du feu. Ce que ça va être bien !

– Il faut trouver l’endroit tout de suite, fit Tintin, qui tenait à être le plus tôt possible fixé sur les destinées de son sac.

– Ce soir, ce soir, oui, ce soir on cherchera, conclut toute la bande enthousiaste.

– Si les Velrans ne viennent pas, rectifia Lebrac ; mais Camus et Gambette leur arrangent quelque chose pour qu’ils nous foutent la paix ; si ça va bien, on sera tranquilles tertous, si ça ne réussit pas, eh bien, on en nommera deux pour aller chercher l’endroit qui conviendra le mieux.