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la guerre des boutons


passé, non sans regrets et sans plaintes, et surtout l’on agita la question de reconquérir le trésor.

Ce trésor était sûrement dans la cabane des Velrans et la cabane était dans le bois ; mais comment le trouver et surtout quand pourrait-on le chercher ?

Il n’y avait que Gambette habitant sur la Côte et quelquefois Grangibus occupé au moulin qui pouvaient invoquer des motifs plausibles d’absence sans courir le risque d’un contrôle immédiat et sérieux.

Gambette n’hésita pas.

– Je gouepperai[1] l’école tant qu’il faudra ; je battrai le bois en long, en large, en haut, en travers, j’en laisserai pas un pouce d’inesqueploré[2], tant que j’aurai pas démoli leur cabane et repris notre sac. Grangibus déclara que, toutes les fois qu’il pourrait se joindre à lui, il le trouverait à la carrière à Pepiot, une demi-heure environ avant l’entrée en classe.

Dès que la traque de Gambette aurait abouti et qu’on aurait reconquis le trésor, on rebâtirait la cabane sur un emplacement qu’on déterminerait plus tard, après les recherches les plus précieuses.

Pour l’heure, on se contenterait de protéger jusqu’au contour des Menelots et à la marnière de

  1. Manquerai.
  2. Inexploré.