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toujours, une inflammation vive et phlegmoneuse, une résorption purulente, des accidents nerveux consécutifs, etc., qui entravent les efforts de la nature, arrêtent le travail de cicatrisation et mettent en danger les jours du malade.

Nous avons dit en commençant qu’il n’est pas toujours facile d’établir des limites précises entre les accidents immédiats et les accidents consécutifs, et nous en avons donné la raison. Remarquons ici que tous les phénomènes qui, à la suite d’une opération, sortent de l’ordre physiologique, ne peuvent, par cela seul, être considérés comme des accidents. Il en est quelques uns qui sont une suite nécessaire de certaines opérations et auxquels on doit toujours s’attendre en pareille circonstance ; tels sont un écoulement d’urine par la plaie quelque temps après l’opération de l’uréthrotomie, le froid, l’engourdissement d’un membre après la ligature de l’artère principale, etc. Il est encore d’autres phénomènes anormaux qui peuvent survenir après les opérations, sans qu’on puisse les regarder comme de véritables accidents consécutifs. Ainsi on opère une hernie inguinale étranglée, l’anse intestinale rentre dans l’abdomen ; mais les symptômes graves qui préexistaient continuent et même le malade peut succomber. On ne pourra pas dire que ces symptômes soient des accidents survenus après l’opération ; tout ce qu’on pourra dire, c’est que l’opération a pû hâter la terminaison fatale.

Les accidents consécutifs menacent l’opéré pendant un temps fort long et qu’il est impossible de déterminer d’une manière générale

Nous allons passer en revue d’une manière générale les principales circonstances qui favorisent le développement des accidents consécutifs. Il existe des nuances infinies