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SUR L’EUTHYPHRON.

Ἀλλ’ ὅμως φθονοῦσιν ἡμῖν πᾶσι τοῖς τοιουτοις. (Bekker, p. 353.)

Je ne puis me persuader que ἡμῖν πᾶσι ne comprenne pas aussi Socrate. Alors τοῖς τοιούτοις ne pourrait signifier seulement des devins, des hommes de la profession d’Euthyphron, comme semblent le vouloir toutes les traductions ; mais τοιοῦτος serait là, comme assez souvent, une expression emphatique. Euthyphron se met, par générosité, sur la même ligne que Socrate ; il le console d’abord par son propre exemple, et finit par lui dire que c’est leur sort commun à eux tous, gens de mérite, à nous tous qui valons ce que nous valons, d’être enviés et calomniés. M. Schleiermacher a négligé τοῖς τοιούτοις.


Page 24. — Socrat. Et cela te paraît bien dit ? — Euthyphr. Oui, n’est-ce pas ce qui a été dit ? — Socrat. Mais il a été dit aussi que les dieux ont entre eux des inimitiés et des haines, et qu’ils sont brouillés et divisés. — Euthyphr. Et je m’en tiens à mes paroles.


ΣΩΚ. ϰαὶ εὖγε φαίνεται εἰρῆσθαι ; — ΕΥΘ. Δοϰῶ, ὦ Σώϰρατες, εἴρηται γάρ. — ΣΩΚΡ. Οὐκοῦν ϰαὶ ὅτι στασιάζουσιν οἱ θεοὶ, ὦ Εὔθυφρων, ϰαὶ διαφέρονται ἀλλήλοις, ϰαὶ ἔχθρὰ ἐστὶν ἐν αὐτοῖς πρὸς ἀλλήλους, ϰαὶ τοῦτο εἴρηται. — ΕΥΘ. Εἴρηται γάρ. (Bekker, p. 362.)