Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 1.djvu/402

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ÉROTIE. C’est ce qu’on va faire.

MÉNECHME. Nous allons faire un tour de place. Nous serons ici dans un moment, et tandis que le dîner sera sur le feu, nous boirons un coup.

ÉROTIE. Venez quand vous voudrez, ce sera prêt.

MÉNECHME, à Érotie. Hâtez-vous donc. (À Péniculus.) Suis-moi.

PÉNICULUS. Par Hercule, je ne m’éloignerai pas d’une semelle ; je ne voudrais pas vous perdre aujourd’hui pour tous les trésors des dieux. (Ils sortent.)

ÉROTIE, à ses esclaves. Qu’on me fasse venir à l’instant Cylindre, mon cuisinier.


SCÈNE IV. — ÉROTIE, CYLINDRE.

ÉROTIE. Prends un panier et de l’argent ; voici trois pièces, tiens.

CYLINDRE. Je les tiens.

ÉROTIE. Va, et rapporte des provisions ; fais attention qu’il y en ait pour trois ; ni trop ni trop peu.

CYLINDRE. De qui s’agit-il ?

ÉROTIE. Moi et Ménechme avec son parasite.

CYLINDRE. Cela fait dix : un parasite mange bien pour huit.

ÉROTIE. Je t’ai nommé les convives ; le reste te regarde.

CYLINDRE. C’est bien. Tout est à point, dites qu’on se mette à table.

ÉROTIE. Reviens vite.

CYLINDRE. À l’instant.


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ACTE II.


SCÈNE I. — MÉNECHME SOSICLÈS, MESSÉNION.

MÉNECHME. Je ne connais pas, Messénion, de volupté plus grande pour les navigateurs que le moment où depuis la haute mer ils aperçoivent le rivage.

MESSÉNION. À parler franchement, elle est plus grande encore, si la terre qu’on découvre est sa terre natale. Mais dites-moi. pourquoi venons-nous maintenant à Épidamne ? Allons-nous, comme la mer, faire le tour de toutes les îles ?