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XLIII
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.

travaux dont quelques-uns seulement nous sont connus. Porphyre et Proclus l’avaient commentée. Les Ἀφορμαὶ πρὸς τὰ νοητὰ de Porphyre, que l’on trouvera traduits ci-après sous le titre de Principes de la théorie des intelligibles, sont des débris de ses commentaires. Les Commentaires (ὑπομνήματα) de Proclus sur les Ennéades sont cités par David l’Arménien, par Damascius et quelques autres. Peut-être l’ouvrage de Proclus intitulé Στοιχείωσις θεολογιϰὴ (Institutio theologica) faisait-il partie, comme l’a supposé Tennemann (Grundriss der Geschichte der Philosophie, 3e éd., § 220), des commentaires qu’avait consacrés à Plotin l’illustre commentateur de Platon. C’était du moins un abrégé de la théologie néoplatonicienne, abrégé éminemment propre à faire comprendre les parties les plus élevées de la doctrine de Plotin ; et, par cette raison, il a été à juste titre placé en tête de l’édition des Ennéades qu’a publiée M. A.-F. Didot.

Parmi les autres ouvrages grecs relatifs à Plotin, nous citerons encore un traité inédit de George Scholarius sur la Concordance d’Aristote et de Plotin relativement à la question du Bonheur (Περὶ ἀνθρωπίνης εὐδαιμονίας Ἀριστοτέλους ϰαὶ Πλωτίνου συμϐιϐαστιϰόν) ; un traité d’un certain Nicéphore Chumnus ou Nathanaël, intitulé : Réfutation de la doctrine de Plotin sur l’Âme (Ἀντιθετιϰὸς πρὸς Πλωτῖνον περὶ ψυχῆς), imprimé pour la première fois par Fréd. Creuzer à la suite de son édition du livre de Plotin De Pulchritudine et reproduit dans l’édition d’Oxford, 1835 ; un Dialogue d’un anonyme Sur l’Âme, publié également dans l’édition d’Oxford ; une Réfutation de la doctrine de Plotin sur les Catégories, de Dexippe, disciple de Jamblique, ouvrage grec, en forme de dialogues, qui n’est connu jusqu’ici que par la traduction latine donnée par J.-B. Felicianus, Venise, 1546, et Paris, 1549, sous le titre de Quœstionum in Categorias libri tres.

À l’époque de la renaissance, Marsile Ficin a composé sur Plotin des Commentaires, qui sont incorporés dans sa traduction et placés en tête des livres auxquels ils se rapportent. En outre, dans sa Théologie platonicienne (Theologiæ platonicæ de immortalitate animorum libri XVIII, in-f°, Florentiæ, MCCCCLXXXII), il a résumé le système de Plotin avec beaucoup d’ordre, de clarté et de précision. On y trouve une exposition substantielle des doctrines contenues dans les Ennéades[1].

  1. Pour l’appréciation de la Théologie platonicienne de Ficin et pour l’histoire générale du Néoplatonisme au moyen-âge et à la renaissance, Voy. M. Vacherot, Histoire de l’École d’Alexandrie, t. III, 3e partie.