Page:Poe - Derniers Contes.djvu/116

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battre vaillamment, tout mort qu’il était. L’application de ce passage à votre cas va de soi — car, j’espère bien, miss Psyché, que vous ne négligerez pas de gigotter des jambes au moins une heure et demie après que vous serez morte de votre os de poulet. Veuillez écrire !


» Und sterb’ich doch, si sterb’ich denn
Durchsie — durchsie !


» C’est de l’allemand, de Schiller. — Et si je meurs, au moins je mourrai pour toi… pour toi ! — Il est clair ici que vous apostrophez la cause de votre malheur, le poulet. Et quel gentilhomme en vérité, (ou quelle dame) de sens, ne consentirait pas, je voudrais bien le savoir, à mourir pour un chapon bien engraissé d’après le vrai système Molucca, farci de câpres et de champignons, et servi dans un saladier avec une gelée d’orange en mosaïque ? (vous trouverez ce plat chez Tortoni) — Écrivez, je vous prie !

» Voici une charmante petite phrase latine, et peu commune (on ne peut être trop recherché ni trop bref dans une citation latine ; c’est chose si vulgaire) —