Page:Poe - Derniers Contes.djvu/120

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ma cour deux excellents boule-dogues — des drôles distingués, je vous assure — sauvages, et qui vous en donneront pour votre argent — ils vous auront dévorée, vous, vos oreillettes, et tout, en moins de cinq minutes (voici ma montre !) — ne songez qu’aux sensations ! Ici ! Allons ! — Tom ! Peter ! — Dick, oh ! le drôle ! lâchez-les. » Mais comme j’étais réellement très pressée, et que je n’avais pas une minute à perdre, je me vis forcée malgré moi de m’en aller, et de prendre congé un peu plus brusquement, je l’avoue, que ne l’aurait demandé la stricte politesse.

Mon premier soin, en quittant M. Blackwood, fut de m’engager immédiatement dans quelque mauvais pas, conformément à ses avis, et dans cette vue, je passai la plus grande partie de la journée à errer à travers Edinburgh, en quête d’aventures désespérées — capables de répondre à l’intensité de mes sentiments, et de s’adapter au grand effet de l’article que je voulais écrire. J’étais accompagnée dans cette excursion de mon domestique nègre Pompey, et de ma petite chienne Diane, que j’avais amenée avec moi de Philadelphie.