Page:Poe - Derniers Contes.djvu/122

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temps en temps dans un esprit doué de génie et de contemplation imaginative, — d’un génie surtout condamné à la durable, éternelle, continuelle, et pourrait-on dire — continue — oui, continue et continuelle, à l’amère, harassante, troublante, et, si je puis me permettre cette expression, à la très troublante influence du serein, divin, céleste, exaltant, élevé et purifiant effet de ce qu’on peut justement appeler la plus enviable, la plus vraiment enviable — oui ! la plus suavement belle, la plus délicieusement éthérée, et, pour ainsi dire, la plus jolie (si je puis me servir d’une expression aussi hardie) des choses (pardonne-moi, gentil lecteur) du monde ; — mais je me laisse toujours entraîner par mes sentiments. Dans un tel esprit, je le répète, quelle cohue de souvenirs sont remués par une bagatelle ! Les chiens dansaient ! Et moi — moi, je ne le pouvais pas ! Ils sautaient — et moi je pleurais. Ils cabriolaient — et moi je sanglotais bien fort. Circonstances touchantes ! qui ne peuvent manquer de rappeler au souvenir du lecteur lettré le passage exquis sur la convenance des choses, qui se trouve au com-