Page:Poe - Derniers Contes.djvu/135

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senta mon esprit, et je songeai à cet heureux temps ou le monde n’était qu’un désert, et Pompey pas encore entièrement cruel. Le tic-tac de la machine m’amusait. M’amusait, dis-je, car maintenant mes sensations confinaient au bonheur parfait, et les plus insignifiantes circonstances me causaient du plaisir. L’éternel clic-clac, clic-clac, clic-clac de l’horloge était pour mes oreilles la plus mélodieuse musique, à certains instants même me rappelait les délicieux sermons du Dr Ollapod. Puis les grands signes du cadran — qu’ils semblaient intelligents ! comme ils faisaient penser ! Les voilà qui dansent la mazurka, et c’est le signe V qui la danse à ma plus grande satisfaction. C’est évidemment une dame de grande distinction. Elle n’a rien de nos éhontées, rien d’indélicat dans ses mouvements. Elle faisait la pirouette à merveille, — tournant en rond sur sa tête. J’essayai de lui tendre un siège, voyant qu’elle était fatiguée de ses exercices — et ce ne fut qu’en ce moment que je sentis pleinement ma lamentable situation. Lamentable en vérité ! la barre était entrée de deux pouces dans mon cou. J’étais ar-