Page:Poe - Derniers Contes.djvu/242

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plafond se balançait convulsivement comme pour reculer à son approche.

La stupéfaction du philosophe ne l’empêcha pas d’examiner attentivement le costume et l’extérieur de l’étranger. Les lignes de sa personne, excessivement mince, mais bien au dessus de la taille ordinaire, se dessinaient dans le plus grand détail, grâce à un costume noir usé qui collait à la peau, mais qui, d’ailleurs, pour la coupe, rappelait assez bien la mode d’il y avait cent ans. Évidemment ces habits avaient été faits pour une personne beaucoup plus petite que celle qui les portait alors. Les chevilles et les poignets passaient de plusieurs pouces. À ses souliers était attachée une paire de boucles très brillantes qui démentaient l’extrême pauvreté que semblait indiquer le reste de l’accoutrement. Il avait la tête pelée, entièrement chauve, excepté à la partie postérieure d’où pendait une queue d’une longueur considérable. Une paire de lunettes vertes à verres de côté protégeait ses yeux de l’influence de la lumière, et empêchait en même temps notre héros de se rendre compte de leur couleur ou de leur conformation. Sur toute