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CHAPITRE VII

Le Mouvement relatif et le Mouvement absolu.



Le principe du mouvement relatif. — On a quelquefois cherché à rattacher la loi de l’accélération à un principe plus général. Le mouvement d’un système quelconque doit obéir aux mêmes lois, qu’on le rapporte à des axes fixes, ou à des axes mobiles entraînés dans un mouvement rectiligne et uniforme. C’est là le principe du mouvement relatif, qui s’impose à nous pour deux raisons : d’abord, l’expérience la plus vulgaire le confirme, et ensuite l’hypothèse contraire répugnerait singulièrement à l’esprit.

Admettons-le donc, et considérons un corps soumis à une force ; le mouvement relatif de ce corps, par rapport à un observateur animé d’une vitesse uniforme égale à la vitesse initiale du corps, devra être identique à ce que serait son mouvement absolu s’il partait du repos. On en conclut que son accélération ne doit pas dépendre de sa