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Un cheval n’est véritablement beau que lorsqu’il répond très bien, et par ses beautés physiques et par ses qualités morales, à la spécialité du service auquel il est destiné. Il est facile de comprendre par là que chez les animaux de la même espèce que ce quadrupède, la belle conformation comporte forcément autant de types qu’il y a de services divers auxquels ils sont employés. Je ferai connaître dans un chapitre particulier, ces types qui diffèrent essentiellement les uns des autres ; mais avant, je vais passer en revue les beautés absolues qui peuvent exister dans les diverses régions du corps du cheval, beautés qui sont remarquables autant par leur nombre, que parce qu’elles sont, dans tous les cas, les plus favorables à l’exécution d’un service quelconque. Le premier soin lorsqu’on examine un cheval à quelque point de vue que ce soit, est de rechercher en lui les diverses qualités que je vais signaler. Il n’y a pas de cheval véritablement beau qui ne les présente, quelle que soit d’ailleurs son aptitude intrinsèque.

Il est presque impossible de pouvoir juger de la beauté d’un cheval par un coup d’œil synthétique, il faut au contraire examiner les régions les unes après les autres pour avoir une idée à peu près exacte de leur bonne ou de leur mauvaise conformation ; tout au plus pourrait-on, par un rapide examen d’ensemble, voir si les rapports de grandeur, qui doivent exister entre ces différentes régions, ont été bien observés par la nature, et encore faut-il pour cela une grande habitude, qui ne s’acquiert que par le temps.

Beauté absolue. — S’il résulte des considérations dans lesquelles je suis entré, que toutes les conditions de la beauté parfaite ne peuvent se trouver réunies chez un même animal, on peut la rencontrer limitée dans certaines régions conformées d’une façon telle, qu’elles favorisent toujours les aptitudes