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La poitrine est comme la chaudière de la machine animale, et c’est du fonctionnement parfait de ses divers organes que dépend le sort de la machine tout entière. Aussi faudra-t-il non-seulement rechercher son ampleur, qui indique toujours une grande étendue de la respiration, mais encore exiger la parfaite intégrité de cet acte important   ; et un cheval, qui sera trop fortement essoufflé, après une course de quelques instants, ne pourra jamais être considéré comme un bon serviteur, pas plus que celui dont la respiration sera irrégulière, quelles que soient d’ailleurs leurs formes extérieures.

Le poitrail est placé en avant de la poitrine, à la partie déclive du bord de l’encolure ; c’est une région principalement musculaire ; comme telle, elle doit se faire remarquer par ses dimensions, car son ampleur indique un grand développement musculaire général. Quoi qu’on en ait dit, la largeur du poitrail est en rapport assez souvent exact, sinon bien réel et constant, avec l’étendue de la poitrine, d’où il résulte qu’un grand développement de la région qui nous occupe, sera dans tous les cas une qualité, pourvu toutefois qu’il se présente avec un certain degré de pondération.

Ventres et flancs. — Le ventre, dont tout le monde connaît la position, doit, pour être bien conformé, ne pas dépasser dans son ampleur la circonférence du cercle circonscrit par les côtes, sans quoi il serait trop volumineux et indiquerait des animaux lourds, ayant été mal nourris, et par conséquent de peu de valeur. Il ne faut pas cependant qu’il pèche par l’excès contraire, c’est-à-dire que le ventre soit levretté ; car si cette disposition est d’une importance relative pour le cheval de course qui a subi l’entraînement, elle peut être considérée comme un défaut dans tous les autres cas, parce qu’elle indique un animal qui ne se nourrit pas bien, ou encore dont