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Avant-bras, coude. — Une des qualités essentielles de l’avant-bras est comme pour l’épaule une musculature puissante ; de plus, il faut rechercher chez lui des aplombs parfaits et une direction complètement verticale. Sa longueur est toujours une beauté, pourvu qu’elle se lie à un grand développement musculaire ; cette qualité a le double avantage de favoriser la force et la vitesse. Elle favorise la force, parce qu’elle donne aux muscles qui forment les organes actifs de l’avant-bras une plus grande étendue de contraction, et par conséquent plus de puissance, et, en outre, parce qu’elle entraîne une certaine brièveté du canon et que, par suite, dans la marche, la partie inférieure du membre est toujours moins pénible à soulever. La longueur de l’avant-bras augmente la vitesse, parce que plus elle est prononcée, plus le membre antérieur va appuyer en avant dans les grands mouvements de translation. Pour se convaincre que cette longueur fait embrasser une étendue de terrain plus considérable que s’il était court, on n’a qu’à se rappeler que, dans la marche, l’avant-bras se fléchit en portant son extrémité inférieure en avant, et que même quelquefois, dans les grandes allures, il va jusqu’à prendre une direction horizontale.

Le coude est cette saillie située à la partie supérieure et en arrière de l’avant-bras ; une des principales conditions de sa beauté est sa longueur, ou mieux sa proéminence. Pour s’assurer de cette vérité, il suffit de ne pas oublier que la région dont il s’agit a pour base osseuse l’extrémité supérieure du cubitus, désignée sous le nom d’olécrane, et que cet os dépasse l’extrémité articulaire supérieure du radius. En s’appuyant sur cette disposition on peut donner une preuve irrécusable de ce qui a été avancé. Supposez, en effet, que dans une allure quelconque, un membre antérieur porté en avant appuie sur le sol par son extrémité inférieure ; les mus-