Page:Poitevin - La beauté du cheval.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 42 —

Les canons ne doivent pas seulement être courts, il faut aussi qu’ils se lassent remarquer par leur largeur, parce qu’alors le tendon est très développé et parfaitement distinct de l’os. Les deux cordes tendineuses des muscles fléchisseurs des phalanges, alors fortes et développées, se détachant en arrière et à une certaine distance des rayons osseux qui leur servent de bras de levier, se trouvent ainsi favorablement disposés pour transmettre les efforts de contraction des muscles auxquels ils font suite. D’ailleurs, cet écartement des tendons auxquels le genou et le boulet servent en quelque sorte de poulies de renvoi, entraîne toujours une largeur relative de ces mêmes articulations, laquelle largeur est toujours une qualité appréciable. Ainsi donc, et pour résumer, les canons doivent être courts, larges et pourvus de tendons puissants et bien détachés.

Boulet, paturon, couronne et pied. — Le boulet, comme toutes les surfaces articulaires, doit être aussi large que possible ; il doit aussi être exempt de ces saillies molles et fluctuantes qui peuvent exister à son pourtour et que l’on désigne sous le nom de mollettes. Le boulet bien conformé doit être développé dans tous les sens ; mais il ne faut pas que ce développement soit dû à l’épaisseur anormale de la peau qui recouvre la région, mais bien au grand volume des abouts osseux qui lui servent de base et qui fournissent ainsi de larges et solides points d’attache à de forts ligaments et à de volumineux tendons. La région qui nous occupe doit surtout se faire remarquer par la grande largeur de ses faces latérales, qui est toujours un indice de l’épaisseur des sésamoïdes formant une poulie de renvoi pour les cordes tendineuses des deux fléchisseurs des phalanges.

Le paturon, qui complète la beauté du boulet, doit, pour