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CHEVAL DE SELLE.

Le cheval de selle a de nos jours perdu beaucoup de son ancienne vogue ; je n’essaierai pas de le réhabiliter, ma voix n’est pas assez autorisée pour cela. Presque exclusivement borné à notre cavalerie, le service auquel il est employé tend à disparaître tous les jours de plus en plus de nos mœurs civiles ; tout au plus si l’on voit quelques vieux de la vieille conserver leur ancienne habitude et faire encore des courses à franc étrier, ou bien quelques jeunes citadins faire parade, montés sur des chevaux de race plus ou moins distinguée. C’est une chose regrettable, parce que si le service de selle était remis en vigueur, l’élevage des chevaux destinés à cet usage, encouragé par un débouché facile des sujets arrivés à bonne fin, et par un bon bénéfice pécuniaire, ne tarderait pas à reprendre une certaine extension, et il ne serait plus utile que le recrutement des animaux destinés à notre armée se fasse jusque dans les nations étrangères.

Le cheval de selle devant porter un cavalier, il faut toujours viser à ce qu’il n’ait pas une conformation indiquant de réactions trop dures, surtout si on doit faire avec lui des courses longues. Les animaux à commotions peu fortes ne seraient pas difficiles à rencontrer s’il ne fallait pas aussi tenir compte de leur force de résistance ; car, si les mouvements du cheval de selle doivent s’effectuer avec un certain degré de souplesse, il ne faut pas que ce soit au détriment de la force.

Pour le choix du cheval destiné au service qui nous occupe, il faut surtout se rappeler que cet animal doit être organisé d’une façon telle, qu’il puisse obéir le plus prestement possible aux aides que le cavalier emploie pour lui faire comprendre ce qu’il veut obtenir de lui. Partant de ce principe, il