Page:Ponchon - La Muse au cabaret, 1920.djvu/155

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De même, elle, si grassouillette,
Si bien en point, si vermeillette,
Je veux croire que ce n’est pas
D’un hareng-saur, d’une sardine,
Qu’elle déjeune et qu’elle dîne.
Elle fait donc ses six repas,

Par jour ! Et l’on la dit friande
De saine et de robuste viande,
— Sans croire pour cela déchoir —
En l’arrosant de vin de France,
Qu’elle absorbe, de préférence,
Pur, le matin, sans eau, le soir,

Ainsi que fait toute personne
Digne de ce nom, qui raisonne,
Aimant la table et son confort.
Et, qu’est-ce donc que l’on m’assure
C’est, qu’au dessert elle se cure
Les dents avec un pied de porc…

Mais sans doute l’on exagère.
Qui veut, parlant à la légère,
Trop prouver, il ne prouve rien.
Quoi qu’il en soit, ce fier régime
Me paraît excellentissime,
Car elle se porte fort bien.