Page:Ponchon - La Muse au cabaret, 1920.djvu/159

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Mais pensez-vous qu’à tout jamais
C’en serait fini des gourmets ;
Quand ils admettraient même,
Pour bercer un instant leur faim,
En guise de viande et de pain,
Ces « courants » de carême ?

Qu’est-ce là pour leur estomac ?
De même que le cinéma,
Encore que folâtre,
N’est pas un aliment complet
Pour le cerveau de qui se plaît
Aux choses de théâtre ;

Tel mets ne devient éloquent,
Ne vous semble-t-il pas ? que quand
La faim est satisfaite.
« C’est alors, sans être assouvis,
Que les beaux mangeurs sont ravis,
Et commencent la fête.

Et donc, ces courants ne seront
Guère pour eux qu’un éperon
À manger comme à boire,
À faire un excellent repas.
Et voilà bien, n’en doutez pas,
Le fin mot de l’histoire.