Page:Ponchon - La Muse au cabaret, 1920.djvu/325

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Ils ne connaissaient de la Vie,
Les pauvres petits ! que l’Amour ;
Et leur âme était asservie
L’une à l’autre, sans nul retour.

Ils allaient, joyeux, par la plaine,
Souriant de leurs yeux d’Avril ;
Le vent retenait son haleine
Pour ne troubler point leur babil.

Et voici que la Mort affreuse
Rageusement fondit sur eux,
Et d’un geste prit l’amoureuse
Dans les bras de son amoureux.