Page:Ponchon - La Muse au cabaret, 1920.djvu/91

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Voulez-vous faire des heureux ?…
Du vin pour moi, de l’eau pour eux.
Oh ! l’œuvre pie
Que de guérir notre pépie !

Intercédez, Reine des lis !
Auprès de votre divin fils :
Rien ne le touche
Comme un mot dit par votre bouche !

Dès qu’il entendra votre voix,
Je suis sûr qu’il me dira : bois,
Te désaltère.
Il dira, de même, à la terre.

Et, dans l’instant, il répandra
Un bienfaisant Niagara,
D’une main preste,
D’eau divine et de vin céleste.

« Voici de l’eau, vous dira-t-il,
Chère maman, à plein baril,
À pleine tonne,
Pour que ta campagne mitonne.

« Voilà du vin pour ton ponchon,
Voilà du vin pour ce cochon…
Qui croit que vivre,
Ne vaut qu’autant que l’on est ivre. »