Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/18

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d’oxygène, et en poids 118 grammes 57 centigrammes de carbone : ce qui donne pour une période de vingt-quatre heures un total de 5273 litres d’acide carbonique produit et de 2845 grammes de carbone brûlé. Un autre cheval exhala par heure 355 litres d’acide carbonique à la température de 15° et à la pression ordinaire, équivalent à 187, grammes, 10 de carbone brûlé, soit pour vingt-quatre heures 8521 litres d’acide carbonique produit et 4490 grammes de carbone brûlé.

Quant aux foyers de combustion et aux appareils d’éclairage, autre source abondante d’acide carbonique, ils n’agissent pas tous avec la même intensité, mais à tous nous devons leur reconnaître trois manières d’agir différentes, dont les effets combinés se résument dans les divers accidents qui sont produits. Ainsi tout corps en ignition élève d’une part la température du milieu où il est placé ; il altère ensuite l’air contenu dans ce milieu et en absorbant les gaz respirables de cet air, et en y répandant des gaz impropres à la respiration ou même délétères, tels que l’acide carbonique et l’oxyde de carbone.

Mais la respiration de l’homme et des animaux, ainsi que les foyers de combustion et les appareils d’éclairage, dont je viens de parler, ne sont pas les seules causes de viciation de l’air confiné. L’évaporation qui se fait à la surface du corps de l’homme et des animaux y entre pour une large part ; elle représenterait en poids, d’après les calculs de M. Seguin, de 800 à 1000 grammes. Or, d’après ces données, que Dumas trouve un peu exagérées, il est facile de concevoir que dans un air atmosphérique ainsi saturé