Page:Poulverel - De l’air au point de vue hygiénique et thérapeuthique.djvu/35

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ce qui a trait à la composition de l’air et à son rôle sur les organismes vivants, n’est entrée que depuis peu d’années dans la voie des applications pratiques. Ce n’est que depuis les travaux de Junod, de Tabarié, de Pravaz que l’on a des notions exactes sur les effets de la condensation de l’air. L’air comprimé a pris dès lors sa place parmi les moyens de dérivation et d’entraînement les plus efficaces et les plus rationnels. Cette idée que l’air comprimé pouvait être utilisé avait été émise par Hallé et Nysten : « Dans les mines profondes, disaient-ils, les effets qui dépendent de la compression de l’air seraient plus salutaires que nuisibles, à raison de l’augmentation de la quantité d’air sous un même volume. Ils rendraient ainsi la respiration moins fréquente, parce que chaque inspiration s’exercerait sur une plus grande masse d’air. »

Je puis encore citer Colladon (1836) comme s’étant occupé des effets de l’air comprimé sur les ouvriers de la cloche à plongeur ; et après lui Triger, comme ayant fait un travail remarquable sur le refoulement des eaux par l’air comprimé. Mais l’ouvrage le plus remarquable de tous est celui de Foley dont la publication toute récente a enrichi la science d’observations neuves.

Ces recherches nombreuses et poursuivies dans un esprit vraiment scientifique depuis une vingtaine d’années, sont la base des applications thérapeutiques.

Pravaz à Lyon, Milliet à Nice, Tabarié à Montpellier, enfin en dernier lieu, Jourdanet, ont créé des instituts ou établissements pneumatiques, et dans divers mémoires, ces inventeurs consciencieux ont consigné le résultat de leurs