Page:Pourtale - Considérations sur la contagion et la génèse de la maladie du coït.djvu/10

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des circonstances particulières des proto-organismes se sont montrés associés à ces derniers éléments, ce qui n’a pas permis d’hésitation à l’affirmative pour Cone et Feltz que ces microzoaires seuls jouissaient de la propriété virulente. Mais M. Chauveau a parfaitement démontré que ce proto-organisme n’existe qu’accidentellement ; il ne l’a vu manifeste qu’à la suite de la putréfaction des liquides organiques qu’on étudie, et résulterait de boutons varioleux plus ou moins récents. Les bactéridies qui, d’après M. Davaine seraient un caractère essentiel du charbon, se trouveraient dans le même cas. En effet, aujourd’hui il est positivement établi que les bactéridies n’appartiennent pas exclusivement au charbon.

M. Signol et bon nombre de praticiens les ont trouvées dans le sang de chevaux morts de la typhose ; on les a trouvées encore dans le sang de sujets scepticémiques et dans les liquides d’organes frappés de gangrène ou en voie de décomposition. En outre, on ne les trouve pas constamment dans le sang d’individus victimes du charbon ; car M. Sanson, dans les montagnes de l’Auvergne a pu s’assurer que le sang puisé sur un animal charbonneux peut communiquer le charbon bien qu’il ne renferme pas de bactéridies. MM. Béchamp et Estor pour concilier la théorie de la nature animée des virus avec les beaux résultats que nous a fournis l’observation microscopique, considèrent les microzoaires comme des granulations élémentaires qu’ils désignent sous le nom de microzymas lesquels seraient passés à l’état adulte. M. Béchamp, après avoir placé un morceau de foie ou un foie tout entier