Page:Pourtale - Considérations sur la contagion et la génèse de la maladie du coït.djvu/11

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sous l’eau, a vu les granulations des cellules hépathiques se transformer en bactéridies ; mais comme l’a fait observer M. Chauveau, le foie n’a pu être introduit sans air, d’autant mieux qu’étant un organe très-vasculaire et les vaisseaux renfermant de l’air en quantité, il a pu admettre facilement que le germe des bactéridies y avait été conduit par ces dernières voies aériféres. Donc, tant qu’une expérience rationnelle ou un fait pratique ne seront venus sanctionner les faits avancés par ces savants, on peut les considérer comme de pures hypothèses.

La théorie de M. Halliés n’est pas appuyée sur des bases plus certaines. En appliquant la génération alternante à la reproduction de certains végétaux cryptogamiques, il a prétendu que les agents virulents, c’est-à-dire les agents granuliformes des humeurs virulentes ne sont autre chose que l’état embryonnaire de mucidinées diverses qui arriveraient à l’état de végétal complet en dehors de l’organisme. On peut considérer comme vraie hypothèse cette manière de voir tant qu’elle ne sera pas démontrée par quelque fait pratique ou expérimental.

Comme on peut le voir, cette théorie animée des virus bien qu’elle tende à prévaloir aujourd’hui, ne repose que sur un échafaudage sans bases.

Cette ressemblance apparente qui existe sous certains rapports entre les virus et les parasites a mis au jour les doctrines très-ingénieuses qui précèdent, mais qui manquent de preuves convaincantes.

Il y a bien des lacunes dans la science, aussi cherche-t-on à les combler par des doctrines plus ou moins imagi-