Page:Pourtale - Considérations sur la contagion et la génèse de la maladie du coït.djvu/12

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naires qui ont l’inconvénient grave de frapper les esprits jeunes, de leur enlever leur indépendance et leur faire interpréter les faits suivant des idées préconçues. Il en coûte des années pour se résoudre à quitter cette voie erronée, mais des faits pratiques viennent souvent nous éclairer et nous rappeler à la réalité.

Cela étant dit, et pour venir à l’appui de toutes ces assertions, voyons quelles sont les idées, qui ont cours sur la génèse des maladies contagieuses. Les partisans du parasitisme sont contagionistes ; ils nient absolument qu’en dehors de la contagion, des causes pathogéniques puissent engendrer un état morbide identique « sans spécificité de cause a dit M. Bouillaud, il ne peut y avoir spécificité d’effet. »

On assimile la génèse des maladies contagieuses à la génération des espèces vivantes ; mais la science refusant à celles-ci la propriété de naître spontanément, on en tire une déduction bien logique que les maladies contagieuses ne peuvent pas être spontanées et qu’elles procèdent exclusivement de la contagion.

Bon nombre de praticiens pensent autrement, peu guidés par les questions doctrinales, et éclairés par de nombreux faits pratiques ils croient à la spontanéité des maladies contagieuses.

La maladie du coït, qui fait, l’objet de cet opuscule, se transmet par la contagion, c’est-à-dire par le coït des animaux malades avec des animaux sains ; des expériences faites à l’école vétérinaire de Toulouse par Prince et M. Lafosse en sont une preuve irréfutable. Mais cette af-