Page:Pourtale - Considérations sur la contagion et la génèse de la maladie du coït.djvu/19

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heures ; encore doit-on leur accorder un jour de repos par semaine. De sorte que le nombre de juments saillies pendant la période de quatre mois à quatre mois et demi, ne dépasse pas 45 à 50. Les reproducteurs ne sont donc pas épuisés, et cependant l’affection est fréquente dans cette contrée, et c’est même là qu’elle a été observée pour la première fois par le vétérinaire prussien Ammon.

La commission de Tarbe, composée mi-partie de médecins et de médecins-vétérinaires, rattache l’évolution de la maladie du coït à des circonstances atmosphériques, à la constitution du sol, à des écarts aux règles de l’hygiène tels que logements insalubres, au pacage dans les prairies mouillées surtout lors des intempéries, à une alimentation peu abondante et peu substantielle, car dit-elle, les bêtes n’ont que ce qu’elles peuvent ramasser dans les landes. Outre ces causes, elle ajoute une grande importance aux rapports sexuels opérés hâtivement après la mise-bas, et surtout dans les circonstances où le rapprochement a lieu. Les juments sont conduites presque toujours le matin aux haras, souvent à jeun et par les plus grandes intempéries. Menées grand train par les domestiques, dès qu’elles sont arrivées au dépôt des étalons, elles restent deux ou trois heures immobiles, sans abri, et souvent ces juments, ainsi exposées à ces conditions qui ne répondent pas du tout à une bonne hygiène, ont mis bas huit jours auparavant. Nous savons déjà que l’invocation d’une pareille étiologie ne peut être qu’une pure hypothèse ; et en effet, ces causes appartenant à toutes les maladies, peuvent-elles faire développer une affection