Page:Pourtale - Considérations sur la contagion et la génèse de la maladie du coït.djvu/22

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maladie du coït a fait son apparition, on croyait qu’elle était due à la transmission de la syphilis de l’homme.

Il ne faut pas être surpris de ces écarts de l’humanité, écarts qui se sont reproduits de tout temps et qu’on a enregistrés dans l’histoire. La Grèce et la superbe Rome ont laissé des exemples de ces faiblesses humaines ; tout le monde a présentes à la mémoire leurs honteuses débauches avec les maîtresses cornues, comme les a nommées un écrivain, et dont le marquis de la Feuillade trouva un spécimen chez le gouverneur de Candie, assiégé par les Turcs.

Dans cette source, on ne peut voir que les honteuses faiblesses de l’espèce humaine et non quelque chose qui éclaire la question pathologique, c’est donc sur un raisonnement plus solide que l’on doit chercher à s’appuyer pour émettre les causes de la maladie.

La syphilis ne peut avoir donné naissance à cette affection des solipèdes ; car il n’y a aucune identité dans les symptômes, dans la marche, le traitement ni les lésions de ces deux maladies. Au reste, ce qui le prouve, ce sont les expériences de M. Lafosse, notre savant professeur. Il inocula à des solipèdes des deux sexes du virus syphilitique puisé à la surface des chancres de la verge ; l’inoculation fut pratiquée à la lancette sur la muqueuse du vagin et de l’urèthre, sur la peau de la vulve, de la verge, sur la pituitaire, la muqueuse buccale, la conjonctive, etc., et les résultats furent simplement ceux des piqûres sous épidermiques. Aucun autre phénomène