Page:Pourtale - Considérations sur la contagion et la génèse de la maladie du coït.djvu/25

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On a administré les sulfures d’antimoine combinés avec les amers et les aromatiques, mais cette médication n’a pas été suivie du moindre succès.

Les médicaments qui paraissent avoir donné des résultats satisfaisants sont les suivants : les excitants diffusibles tels que le camphre, l’essence de térébenthine ; le fer à l’état de muriate de fer ammoniacal ; mais ce composé a cet inconvénient que s’il est longtemps mis en usage, les frais du traitement deviennent trop élevés. Cette considération fait donner la préférence aux boules de mars qui, par la crème de tartre qu’elles contiennent en excès, produisent une action favorable, quoique secondaire, sur les glandes annexes du tube digestif, principalement sur le foie. À la dose de un à deux gros, donnés trois à quatre fois par jour, ses effets sont satisfaisants et l’emploi de ce médicament peut être longtemps continué. Les mucilagineux (la racine d’althéa) ont été employés comme intermédiaires pour l’administration du camphre, et dans le but de combattre la phlogose. L’Iode, agent héroïque, a été essayé à l’intérieur et à l’extérieur ; l’administration interne n’a pas produit des effets spéciaux ; son action est parfaite à l’extérieur sur les téguments cutanés et les engorgements glandulaires. Le phosphore a été tenté pour combattre la paralysie des lèvres ; il a été employé à l’état de liniment, dissous dans l’huile d’olives.

Après que l’affection s’était manifestée, et que les phénomènes nerveux n’existaient pas encore, Rodloff administrait un breuvage ainsi composé :