Page:Pourtale - Considérations sur la contagion et la génèse de la maladie du coït.djvu/30

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gne par précaution. Encouragé par ce traitement, M. Trélut eut l’idée d’opérer la transfusion du sang d’un animal sain à un sujet atteint de la maladie du coït. Cette opération serait un moyen de reconstituer sûrement et promptement le sang des malades sans avoir besoin d’un traitement long et coûteux.

Ce traitement peut être simple, local ou compliqué et général, selon la période à laquelle on commence à combattre l’affection. À la première période, la maladie est bornée aux organes génitaux qui résistent un certain temps à l’action de l’élément virulent ; c’est pendant ce temps qu’il faut employer un traitement local qui s’oppose à l’absorption du virus. Trois ou quatre injections astringentes par jour peuvent amener à un bon résultat : à cet effet, on peut prendre de préférence 40 gr. de liqueur de Villate qu’on met dans un litre d’eau ; ce traitement doit être secondé par une alimentation sèche, substantielle et même stimulante.

Lorsque la résistance des parties sur lesquelles a été déposé le virus ou dans lesquelles il s’est formé sous l’influence spécifique de l’acte de la copulation est vaincue, les bouches absorbantes des vaisseaux portent dans le torrent de la circulation les molécules virulentes ; celles-ci en contact avec le sang, attaquent celui des principes pour lequel elles ont le plus d’affinité ; elles le détruisent ou le transforment, et le rendent impropre à la réparation et à l’entretien des organes. Or c’est sur la fibrine principalement que se porte l’action destructrice de l’agent morbide ; le sang ne se coagule plus, et comme c’est