Page:Reclus - Le Rhin français.djvu/65

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Il importe grandement que Paris, but de leurs désirs fous, soit plus loin de leurs armées, et Berlin plus près des nôtres. De la frontière d’avant 1870-1871 à la capitale des Français on comptait bien près de 100 lieues ; à partir de la frontière nouvelle, les reîtres et lansquenets ont eu trente-cinq lieues de moins à trimer sur les « routes de la gloire ». En Alsace nous rétablirons l’ancienne distance, et plus au nord, sur le chemin des territoires neutres violés, nous ferons plus que la doubler : de 175 à 180 kilomètres à plus de 400. La tentation d’arriver à notre nœud vital par les vallées de la Meuse, de la Sambre et de l’Oise en sera deux fois moins forte, et la réalisation deux fois plus malaisée.

Donc, à côté de l’intérêt moral qu’a la punition du malfaiteur, qui est en