Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/101

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Le neuvième degré d’humilité est qu’un Moine soit maître de sa langue, et qu’il demeure dans le silence jusqu’à ce qu’on l’interroge et qu’il soit obligé de répondre ; l’Ecriture nous apprenant qu’Il n’est pas possible de parler beaucoup et de ne point pécher (Prov. 10), et que Celui qui aime à parler, ne manquera jamais de s’égarer dans sa conduite. (Ps. 139.)

Le dixième degré d’humilité est lorsqu’un Moine n’est ni facile ni prompt à rire ; parce qu’il est écrit : L’insensé éleve sa voix, et éclate en riant. (Eccli. 21.)

L’onzième degré d’humilité est lorsqu’un Moine étant obligé de parler, il le fait sans rire ; mais avec douceur, humilité et modestie tout ensemble ; qu’il s’explique en peu de mots et de bon sens ; et que le ton de sa voix n’est