Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sortes de moyens ; qu’il envoie sous main des plus anciens et des plus sages de la Communauté, pour consoler, comme en secret, ce Frère troublé et agité, afin de le porter à une conversion humble et sincère, et de le soutenir (2. Cor. 2) ; De crainte qu’il ne succombe à la grandeur et à la violence de la tristesse (Ibid.) ; car, comme dit l’Apôtre, il faut que la charité augmente à son égard, et que tous ses Frères prient pour son salut. L’Abbé doit s’appliquer, autant qu’il lui sera possible, aux brebis qui lui ont été confiées, et employer tout ce qu’il peut avoir de prudence et d’industrie, pour empêcher qu’il n’en périsse une seule. Il faut qu’il sache qu’il est établi pour conduire des âmes faibles et malades, et non pas pour exercer sur des âmes saines et vigoureuses une autorité ty-