Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/168

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au moins, si nous accordons quelque chose en cela, que ce soit en petite quantité, et en gardant toute la tempérance nécessaire ; puisqu’il est écrit que l’usage du vin porte même les plus sages à abandonner Dieu (Eccl. 19) Que si le Monastère était si pauvre, ou que l’on fût dans un pays où le vin fût si rare, que non-seulement on ne pût pas fournir cette mesure que nous avons réglée, mais qu’il fallût se passer à beaucoup moins, ou même qu’il n’y en eût point du tout, il faut que ceux qui se trouvent dans cet état, en louent Dieu, et qu’ils demeurent en paix, au lieu de murmurer et de s’en plaindre : sur quoi nous vous avertissons, par dessus toutes choses, de ne vous laisser aller jamais au murmure[1].

  1. Voilà la troisième fois que Saint Benoit s’élève contre le murmure, et avec quelle force ne le fait-il pas ? Par-dessus toutes choses ; jamais !