Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

n’y commettra aucun excès, de crainte qu’en voulant trop ôter la rouille du vase et le rendre trop net, il ne le rompe. Qu’il ne perde jamais de vue sa propre fragilité (Isaie 42) ; et qu’il se souvienne qu’il est défendu d’achever de briser le roseau qui est déjà rompu. (Matth. 12.)

Nous n’entendons pas pour cela qu’il souffre que les vices se nourrissent et se multiplient ; mais qu’il se serve, pour les retrancher, d’une conduite prudente et charitable, selon qu’il l’estimera le plus avantageux pour chacun de ses Frères, comme nous l’avons déjà dit ; en sorte qu’il s’étudie beaucoup plus à se faire aimer qu’à se faire craindre. Qu’il soit posé dans sa manière d’agir ; qu’il ne soit ni inquiet, ni excessif, ni opiniâtre, ni jaloux, ni trop soupçon-