Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/59

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forts pour quitter la compagnie de leurs frères, entreprendre seuls dans le désert une nouvelle guerre, et combattre sans aucune consolation, sans être soutenus, ni du bras, ni de la présence de personne ; mais par la seule protection qu’ils reçoivent de Dieu, non-seulement contre les vices de la chair, mais encore contre les impressions et les égaremens de leurs imaginations et de leurs pensées. La troisième est des Sarabaïtes, ce genre de moines si détestable, qui, sans avoir été éprouvés par la pratique d’aucune règle, ni sans avoir passé par la discipline monastique, comme l’or par le feu de la fournaise, veulent se conduire eux-mêmes, et qui, ayant la mollesse et la flexibilité du plomb, et conservant dans leur cœur l’esprit et les maximes du monde, ne sont rien moins aux yeux de Dieu, que ce qu’ils pa-