Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/29

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été le premier (il est vrai, je suis sûr que c’est lui). Guyomard me parlera de la congrégation et tous deux prieront bien le bon Dieu pour moi.

Adieu, ma chère maman, le papier et le temps me manquent, oh ! mais mon cœur trouve toujours de quoi vous dire. Adieu, quand il plaira à Dieu de nous réunir, oh ! que nous serons heureux ! Adieu, adieu, soyez persuadée du respect et de l’attachement de votre Ernest.

J’oubliais, ma chère maman, quelque chose de bien important. Le règlement exige quatre paires de souliers et plusieurs autres choses qu’Henriette vous indiquera ; vous serez peut-être bien gênée pour me procurer tout cela, et c’est bien dommage que le règlement exige tant de choses ; enfin il faut se conformer aux règles, mais ne vous faites pas de privations, ma bonne mère, ah ! je vous en prie. Prenez tous les jours votre petite goutte de café, quand vous aurez mal à la tête et quand vous n’aurez pas. Quand vous aurez mal, pour le chasser, et quand vous n’aurez pas, pour l’empêcher de venir. Envoyez-moi aussi par